Des saynètes pour dénoncer les inégalités entre les femmes et les hommes

En partenariat avec l’Université Paris 8 et à l’initiative de son enseignante Martine Manset, la classe de 1ère STMG du lycée Langevin Wallon à Champigny-sur-Marne, a réalisé un projet de saynètes sur les inégalités sociales entre les hommes et les femmes, écrites, mises en scène et filmées par les élèves. Isabelle Quirin (comédienne et intervenante théâtre) ainsi que Mme Djamila Bensaci (étudiante stagiaire en Master théâtre à l’université de Paris 8) ont accompagné les élèves dans la réalisation de ce projet. Du fait du contexte sanitaire et scolaire dégradé, seule une des saynètes a pu être filmée. Cet aperçu du travail fourni par les élèves n’en est pas moins appréciable.

Un long travail de réflexion collective a précédé la création de ces saynètes. Les élèves se sont en effet inspirés des visionnages d’archives de Françoise Giroud, de Simone de Beauvoir ou encore de Chimamanda Ngozi Adichie, mais aussi de clips vidéo comme celui de Lionne du rappeur Dadju et de Mesdames de Grand Corps Malade. Par ailleurs, ils et elles se sont appuyé.e.s sur la lecture d’extraits de textes fondateurs du féminisme, comme le Deuxième sexe de Simone de Beauvoir, ou Parole de femme d’Annie Leclerc.

Les quatre saynètes écrites s’attaquent chacune à un domaine où les femmes sont encore bien souvent victimes de sexisme « ordinaire » : le monde de l’entreprise, où les idées d’une femmes sont moins valorisées, voire ignorées, face à celles de ses collègues masculins, et où un plafond de verre semble l’empêcher d’évoluer et de connaître le succès dans sa carrière ; l’univers de la rue, où deux femmes vont être objectifiées et devront avoir le courage de se défendre contre les mots et les regards ; le milieu domestique, où, après un repas entre amis, préparé par les femmes du groupe, les hommes trouveront normal de repartir sans débarrasser la table ; et enfin, la salle de sport, où un groupe d’hommes se rendant à leur cours de boxe, n’accepteront pas que leur nouveau coach soit une femme.

Ces quatre saynètes offrent ainsi un aperçu global des violences psychologiques auxquelles peuvent être confrontées les femmes à différents moments de leur vie. Elles s’interrogent également sur l’origine du sexisme. Bravo pour ce travail engagé !